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théorie politique

Deux tracts de certains gilets jaunes, à Poitiers et dans la Vienne

Publié le 18 Février 2019 par G.J. 86 in tract

Nous publions ces deux tracts de GJ (86) qui montrent, en certains endroits mais de façon très minoritaire encore, un début certain de politisation, dans un sens prolétarien.

Pantopolis.

Debout les damnés de la terre !Debout les forçats de la faim ! Foule esclave debout! Debout ! Contre les exploiteur s et les oppresseurs !

Imposons le bien être social !

Marre des inégalités sociales et de la pauvreté !

Marre du mois qui se finit le 15, des baisses d’api, des hausse de loyers, des augmentations des produits alimentaires, des taxes sur tous les produits de première nécessité et de l’énergie, marre des coupures d’électricités, des expulsions, du flicage au pôle emploi et à la CAF ou dans nos quartiers par la milice de l’État ! Marre de faire la queue pour bouffer ! Marre de payer et de se saigner pour ne même pas avoir de quoi survivre pour certains d’entre-nous ! Marre de l’avenir réservé à nos enfants ! Marre de voir des quartiers, des villes, des départements et régions sinistrées par les fermetures de services publics ou d’entreprises .... Marre de ne pas avoir notre mot à dire et de ne pouvoir décider de rien sur tout ce qui nous concerne !

Nous refusons notre sort ! L’État matraque, gaze et mutile !

Tandis que des voix s’élèvent et nous menacent de la mitraille !

Gilets jaunes, allocataires vivant du chômage ou du Rsa, grévistes, salariés, syndiqués, militants syndicaux, gens du voyage, Roms, sans-papiers, immigrés, jeunes des quartiers, retraités, personne avec handicap, quels que soient notre sexe, notre sexualité, nos croyances, nos origines nationales ..., c’est nous tous et toutes, le peuple travailleur, que lÉtat des milliardaires réprime. Tous les incarcérés victimes de la répression dÉtat doivent être libérés, les blessés obtenir réparation, et les policiers violents ne connaître aucune impunité. Derrière la répression dÉtat, ce sont les milliardaires qui sont coupables de crimes sociaux contre le peuple travailleur.

La richesse des milliardaires, c’est notre misère !

Unissons-nous et imposons nos besoins vitaux pour vivre décemment !

40 milliardaires français possèdent 320 milliards d’euros alors que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans la misère ou sur le point d’y basculer. Nous devons mettre fin à cette société qui n’enrichit que le 1 % le plus riche au détriment de tous. Et ce ne sont pas leurs élections faussement démocratiques et leur grand débat qui pourront imposer le bien-être social. Mais si nous nous unissons le plus largement et nous mobilisons pour nos propres intérêts qui sont incompatibles et irréconciliables avec ceux des milliardaires, nous pourrons répondre à nos besoins vitaux.

Nous n’avons rien ! Nous voulons tout !

La seule loi qui vaille c’est le bien-être social de tous et toutes !

Pour imposer le bien-être social, organisons-nous partout en Assemblée ou en Comité de Gilets jaunes et Coordonnons-nous ! Débattons entre nous ! Ne laissons personne décider ce qui est bon pour nous ! Décidons par nous-mêmes de nos revendications, de nos méthodes de luttes, de nos modes d’organisation et de la société que nous souhaitons construire ! Nous sommes les gueux, les sans dents de cette société. Nous ne sommes rien à leurs yeux ! Soyons tout ! Finissons-en avec l’État des profiteurs et la mainmise sur toutes les richesses par moins dun pour cent de milliardaires !

Nous ne décidons de rien ! Nous voulons décider de tout !

Voilà le chemin de la démocratie pour le peuple travailleur !

Pour lire les GJ sur Facebook : Gilets jaunes Poitiers

 

Des Gilets jaunes de l’Assemblée Constituante de Poitiers

 

Vienne 86 en Gilets jaunes Colère 86 ... (entre autres)

 

Convergeons et construisons un mouvement de grève insurrectionnelle.

Formons partout nos Assemblées ou Comités de lutte pour la diriger nous-mêmes

Nous, Gilets jaunes, mobilisés sur les ronds-points, dans les manifestations, organisés en assemblées démocratiques souveraines, menons depuis plus de deux mois une lutte contre l’État des milliardaires, les inégalités et la misère qui touche toujours plus d’entre nous alors que le 1% le plus riche se goinfre sur le dos du peuple travailleur.

Le gouvernement a reculé et les milliardaires nous ont craints!

Mais ce nest pas suffisant

 

Si ces dernières années, les luttes organisées, en cadrées et  menées  par  les  bureaucraties  syndicales  n’ont  pas fait reculer le gouvernement, notre mouvement a montré l’efficacité de la lutte quand on se dirige soi-même. Le gouvernement recule sur la taxation des carburants ou du gaz, sur le contrôle technique automobile, la vignette poids­lourds .... Il augmente la prime d’activité et les grandes entreprises donnent des primes  aux  cheminots  ou  aux employés des EPHAD prétendant que ce n ‘est pas par peur qu’ils nous rejoignent !!! Rien que le fait de tenir à le dire ... en dit long dans le sens inverse !!! Le gouvernement retarde aussi les prochaines attaques comme les ordonnances sur la loi alimentation, la réforme des impôts, etc. ... Et surtout, il retard e l’attaque sur les retraites !!! Pour autant, l’État recule le moins possible espérant l’essoufflement de notre lutte. Salariés, il faut battre le fer quand il  est chaud.

Salariés et Gilets Jaunes, c’est la même lutte !

Nous menons le même combat, celui de tous ceux qui ne vivent que de leur travail, qui n’exploitent personne et qui ont du mal à exister avec un salaire bas, avec un emploi précaire, avec une petite pension, avec l’allocation chômage quand ce n’est pas avec le Rsa. Afin de mener la lutte ensemble, un peu partout en France, des liens entre gilets jaunes et salariés des entreprises se forgent pour soutenir des grèves, diffuser des tracts aux entreprises, manifester ensemble. Parfois, des militants syndicalistes locaux favorisent la convergence m a i s  les  directions syndical es  poussent  les salariés à se méfier, à rester à l’écart, et diffusent les calomnies du pouvoir, accusant les gilets jaunes d’être violents, racistes, fascistes, homophobes, anti-syndicalistes ... Cependant, même les centrales syndical es ont été contraintes à manifester  plusieurs  fois avec les gilets jaunes, ce qui montre que leurs réticences étai en t des prétextes.

Convergeons sur les bases de l’auto-organisation

et de laction directe du mouvement des Gilets Jaunes

Pour une vraie convergence, les directions syndicales devraient tirer les leçons de leurs échecs cuisant et du succès des Gilets jaunes. Tel nest pas le cas ! L’action  directe n ‘est plus  leur conception.  La  lutte inter-catégorielle  a depuis  longtemps été abandonnée par ces appareils qui éparpillent les grèves et refusent qu’elles soient dirigées par  les grévistes eux-mêmes. Pas plus qu’ils ne veulent mener la lutte con tre l’État des milliardaires. Aussi, si de nombreux de militants  syndicalistes  luttent au sein  des  Gilets jaunes,  nous refusons toute récupération  et toute  mise  sous tutelle, notamment des syndicats qui nous rejoignent avec retard et voudraient ré-encadrer la lutte, la calmer, la  limiter, la ramener à quelque chose de plus classique. Notre intérêt n’est pas de suivre les appareils syndicaux, ni  dans leurs appels au calme, ni dans leur mode d’organisation des luttes, service par service, hôpital  par  hôpital, l’hôpital séparé de lenseignement et de la SNCF ou de l’Énergie, des Aéroports, de La Poste. Notre intérêt, c’est de construire dans les entreprises comme partout, des comités et des assemblées de Gilets jaunes. La convergence des luttes entre les gilets jaunes et les salariés des entreprises ne doit pas être placée sous la direction des syndicats mais des travailleurs eux­mêmes.

Les directions syndicales veulent la consultation des citoyens Nous voulons que le peuple travailleur décide tout ce qui le concerne

Nous refusons de mettre de côté les objectifs politiques des gilets jaunes, notamment ceux qui re mettent en question l’État des milliardaires, nos modes de luttes insurrectionnelles qui récusent entre autres l’encadrement policier, les objectifs révolutionnaires  qui refusent que les milliardaires s’enrichissent sans cesse pendant que le peuple  travailleur na que le droit de se serrer la ceinture. Les appareil s syndicaux, intégrés à l’appareil  d’État  qui  les  finance  et termine leur fonctionnement, ne peuvent mener une lutte s’en prenant directement  au  pouvoir  d’État  des milliardaires qu’ils reconnaissent. Ils ne remettent pas en cause la direction des milliardaires sur toute la société. Tout au plus veulent-ils que nous soyons consultés comme dans les entreprises avec le résultat que nous connaissons. Nous ne voulons pas être consultés ! Nous voulons décider de tout ce qui nous concerne. Nous ne voulons plus être dirigés ou gouvernés mais  nous diriger et nous gouverner  nous-mêmes.

Soyons tous Gilets Jaunes et faisons table rase de la société des milliardaires !

Des gilets jaunes de l’Assemblée constituante de Poitiers

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