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théorie politique

George Floyd, Giovanni López : partout les chiens sanglants du désordre capitaliste tuent...

Publié le 11 Juin 2020 par Pantopolis

https://www.youtube.com/watch?v=dP5i0o5Iaco : protestations contre l'assassinat de Giovanni López

https://www.youtube.com/watch?v=dP5i0o5Iaco : protestations contre l'assassinat de Giovanni López

MISE AU POINT

Contrairement à l'assertion d'Echanges et Mouvement, numéro 171 bis, été 2020, p. 33, cet article de PB/Pantopolis sur l'assassinat de l'ouvrier Giovanni Lopez par l’État mexicain, n'a pas été publié par un Comité de de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (http://cspcl.ouvaton.org/spip.php?article1486).

Nous n'avons rien à voir de près ou de loin avec de  tels organismes national-populistes, étrangers au mouvement prolétarien révolutionnaire.

Pantopolis, 5 septembre 2020.

 

 

"https://paris-luttes.info/giovanni-lopez-assassine-par-la-14100
"Giovanni López, assassiné par la police mexicaine pour ne pas avoir de masque anti-Covid

"Face aux crimes policiers et aux abus de la police dans le contexte de gestion autoritaire de la pandémie de Covid-19, les mobilisations se multiplient bien au-delà des États-Unis. Au Mexique, la détention et l’assassinat par la police de Giovanni López, un ouvrier de 30 ans, pour ne pas avoir porté de masque anti-Covid à l’extérieur de son domicile provoquent depuis un mois la montée des manifestations et de la rage contre la police…"

*

*     *

Au Mexique d'Andrés Manuel López Obrador (AMLO), comme dans le pays du cauchemar américain de Donald Trump, la police - souvent totalement corrompue - assassine froidement, de la façon la plus crapuleuse, comme n'importe quelle bande organisée de gangsters imposant leur loi dans les rues de la cité.  Aux USA, c'est le plus souvent par racisme, mais aussi par un pur arbitraire vivement encouragé par la "loi". Au Mexique, c'est aussi par pur arbitraire, l'arbitraire d'une police et d'une armée particulièrement crapuleuses, qu'aucune prétendue gauche (celle d'AMLO) ne souhaite contenir dans des "limites raisonnables". Depuis l'assassinat de centaines d'étudiants en 1968 sur la place des trois-cultures, c'est un truisme de dire que tout l'appareil d’État mexicain est l'adepte du meurtre de masse. Tout l'appareil dirigeant de l’État est composé de milliers de futurs Thiers, qui en cas de commune ouvrière, sont prêts à répandre à l'infini des mers de sang.

Chaque année, ce sont 30.000 travailleurs ou paysans, étudiants ou enseignants, journalistes et avocats aussi, qui sont assassinés par les cartels de la drogue, travaillant souvent de concert avec des bandes de policiers corrompus. C'est aussi un nombre indéfini de travailleurs qui sont chaque année assassinés par des policiers dans la rue ou dans les commissariats. Leur nombre est certainement bien plus important que le nombre de Noirs et d'Hispaniques qui sont en toute légalité assassinés par la police américaine.

Si un jour le prolétariat mexicain devait réussir à prendre le pouvoir, c'est toute la police et toute l'armée, tout l'appareil d’État qui devraient répondre de leurs crimes : de l'assassinat de masse (comme dans le cas des 43 jeunes instituteurs froidement assassinés en 2014), de racket institutionnel, de constitution dans l’État de bandes armées organisées, de trafic de drogue, etc.

Avec l'assassinat de l'ouvrier Giovanni López, parce qu'il ne "portait pas son masque"!, le Mexique vient montrer, après les USA, que la classe dirigeante qu'elle qu'elle soit  - en Amérique, en Europe, en Asie, en Afrique, en Australie, etc., quelle que soit la "couleur de sa peau", utilisera sur tous les continents tous les moyens légaux et illégaux pour se maintenir au pouvoir : de l'assassinat d’État contre les "minorités raciales" ou ethniques (Noirs aux USA, Ouïgours en Chine, Caucasiens en Russie, Roms dans les ex-pays de l'Est, Rohingyas en Birmanie, Amérindiens au Brésil, etc., etc.) jusqu'à l'écrasement de mouvements sociaux tendant à devenir la MAJORITÉ, si ces mouvements venaient à mettre en danger la stabilité capitaliste.

A cet égard, le bain de sang perpétué par le capitalisme d’État chinois les 3 et 4 juin 1989 sur la place Tian-anmen est particulièrement représentatif de la politique menée par une section du capital mondial. Ce n'est pas une exception, un "cas particulier" mais une expression singulière d'une loi générale : le capital écrit son histoire, quel que soit le pays, dans la boue et dans le sang des exploités.

Non, l'heure n'est pas au démantèlement de la police, donc d'une partie de l'appareil d’État. Face à la situation de crise mondiale qui affaiblit le système capitaliste, celui-ci ne peut que se  se blinder encore et encore. Toute parole laissant croire que le système peut "démocratiser" sa police, la mettre sous le "contrôle des citoyens" n'est que pur mensonge

Les prolétaires, quelle que soit leur couleur de peau, leur degré de métissage ou leur origine ethnique, n'ont rien à attendre de ces promesses d'une répression plus "douce", plus "démocratique". Les chiens de garde de la bourgeoisie qui répandent quotidiennement leur poison  dans les médias le disent tout net : dissoudre ou "adoucir" la police, ce serait la jungle, l'anarchie!

Les chiens de garde ne cessent d'aboyer sur les plateaux de télévision : ils ne font que cracher sur les victimes du système de terreur de l'ordre bourgeois. Les chiens sanglants du capital se tiennent toujours prêts : ils sont et seront toujours dans les rangs des polices, des gendarmeries ou des gardes nationales, et le pouvoir ne cessera de les armer lourdement pour mitrailler sans pitié  les masses travailleuses qui auraient l'audace de bouger.

Au prolétariat de ne pas se laisser endormir par ces promesses d'un retour à une "juste et douce normalité". Il n'y a qu'un seul espoir de mettre fin à cette terreur de l’État capitaliste : c'est de détruire de fond en comble l'appareil de répression aux mains de la bourgeoisie, véritable chenil de chiens sanglants. La formation d'une société basée non sur le profit, mais sur les réels besoins de la société humaine, implique la dissolution définitive de toutes les bandes armées légales du capital. Cette dissolution - contrairement aux affirmations des chiens de garde idéologiques - n'entrainera pas l'anarchie, la guerre de tous contre tous ("la jungle").

Ce sera la naissance d'un ordre social communiste organisé au nouveau mondial, qui n'est rien d'autre que le passage d'une société de nécessité, de pénurie, de misère pour le plus grand nombre, à  une société où la communauté humaine toute entière prend en main directement son propre destin, dans le respect constant de son environnement naturel.

Pantopolis, 12 juin 2020.

Massacre de la place des trois-cultures le 2 octobre 1968 par l'appareil d'Etat mexicain. Le massacre fit plus de 500 morts.

Massacre de la place des trois-cultures le 2 octobre 1968 par l'appareil d'Etat mexicain. Le massacre fit plus de 500 morts.

Les chars sur la place des Trois-Cultures, 2 octobre 1968.

Les chars sur la place des Trois-Cultures, 2 octobre 1968.

Manifestation après l'assassinat en 2014 de 43 élèves-enseignants livrés par la police aux narcos.

Manifestation après l'assassinat en 2014 de 43 élèves-enseignants livrés par la police aux narcos.

Le massacre d'étudiants et de travailleurs sur la place Tian-Anmen, 1989.

Le massacre d'étudiants et de travailleurs sur la place Tian-Anmen, 1989.

Une brève du "Courrier International" du 10 septembre 2020...

Au pays du "démocrate" de "gauche" Lopez Obrador, qui rêve de transformer le Mexique en rutilante social-démocratie, les polices et les mafias tuent massivement et impunément, de l'ouvrier au journaliste.

Jusqu'à quand le prolétariat mexicain va-t-il supporter cet enfer capitaliste que Lopez Obrador revêt de la chasuble mitée social-démocrate?

Pantopolis, 10 septembre 2020.

"Un journaliste retrouvé décapité au Mexique. Un journaliste du quotidien El Mundo de Veracruz a été retrouvé mort mercredi, décapité, selon El Universal. Julio Valdivia est le cinquième journaliste tué au Mexique depuis le début de l’année, précise Reporters sans frontières (RSF). Selon le compte Twitter d’El Mundo de Veracruz, le journaliste avait couvert mardi un affrontement entre la police et de possibles criminels, dans une municipalité de l’État de Veracruz, l’un des plus violents du pays. Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête, pour établir “si le crime était lié à sa profession de journaliste”. Le Mexique est considéré comme l’un des pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, avec plus d’une centaine de membres de la presse tués depuis 2000. Plus de 90 % de ces crimes sont restés impunis."

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