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théorie politique

Nucleo comunista (Italie), 11 janvier 2019, sur le mouvement gilets jaunes

Publié le 14 Janvier 2019 par Note de Pantopolis. in Politique

NOTA BENE. Le traducteur de Pantopolis tient à préciser qu'il est en total désaccord avec la foucade du Nucleo comunista, qui déclare que les "indifférentistes" ultra-gauche au mouvement des gilets jaunes devraient être "jetés à la Seine". Curieuse conception de la persuasion en milieu révolutionnaire... Un bel d'exemple d'infantilisme dans le milieu internationaliste...

Pantopolis, 16 janvier 2019.

Nucleo comunista (Italie)

APPEL URGENT DE CAMARADES FRANÇAIS

Nous avons reçu et communiquons à tous l'appel suivant (diffusé en plusieurs langues, y inclus l’italien) lancé par des camarades français qui ont relevé le gant depuis deux mois, dans des conditions générales objectives de départ défavorables, et luttent vigoureusement contre le capitalisme français du côté de la révolte des gilets jaunes. Contre son État, son gouvernement, sa police. Le prix payé est déjà très élevé. Surtout pour ceux qui, tels ces camarades, «n'ont pas de saints au ciel» à qui se fier; pour ceux qui se sont placés hors des terrains de jeux et d’intrigues, hors des réseaux de conditionnement, sans doute occultes, avec les pouvoirs institutionnels bourgeois.

Beaucoup de camarades, beaucoup de prolétaires sont détenus dans les prisons de l'État démocratique français dans l’attente que ... «la justice fasse son office». La solidarité de classe, politique et matérielle est nécessaire pour ces lutteurs anonymes qui font partie de notre classe!

Cet appel provient d’un secteur que nous avons défini dans nos interventions comme autonome-anarchiste «barricadier» et dont nous sommes politiquement éloignés à tous égards. Nous avons ouvertement critiqué leur conception politique et la pratique qui en découle qui est celle du spontanéisme anarchiste.

Mais nous devons reconnaître honnêtement que ces camarades ont, tant bien que mal et d’une certaine manière, «sauvé l’honneur», pour ainsi dire, du mouvement de classe en général dans un moment très délicat. Ils se sont lancés dans la lutte, en essayant de ne pas abandonner le mouvement spontané de masse aux forces écrasantes de la contre-révolution, cherchant non sans difficulté à interagir avec lui. En y mettant, ce qui n’est pas rien, toute la passion révolutionnaire. (Nous, de loin, nous l’avons perçue distinctement, «sentie») Sans cette passion, nous pouvons tous aller nous faire bénir comme âmes mortes.

Ils ont cherché et tentent, tant bien que mal, de faire avancer le mouvement spontané et de s’opposer aux multiples illusions qui existent et s’y sont glissé. Un mouvement de masse spontané qui a exprimé son (sacro-saint) rejet des forces de gauche traditionnelles, les percevant à juste titre comme des forces de conservation de l’intolérable situation actuelle. Ces camarades ont essayé, tant bien que mal, de communiquer le sens, même physique, de la nécessaire rupture avec un état de choses aussi insupportable. Ensuite, toutes les critiques peuvent et doivent se situer sur le terrain politique, bien évidemment.

Nous devons malheureusement noter (très heureux de prendre un gros crabe) que le mouvement -  «affreux, sale et méchant» - des gilets jaunes n'a pas seulement embarrassé la gauche politico-syndicale traditionnelle (par la suite si effrontée), bonzes syndicaux de la CGT en tête. Il a embarrassé et mis à nu l'impuissance des forces traditionnelles de l'extrême gauche (et nous ne pensons pas que le phénomène concerne uniquement la France), qui, à l'exception de très petites fractions, considèrent ce mouvement social soudain et «lamentable» comme une possibilité de développer et de modifier à 360 l’intervention révolutionnaire au sein des masses (tâche certes très difficile), élément qui vient au fond perturber la routine habituelle ... révolutionnaire (avec en tête, comme de coutume, rituel annuel, la reine des batailles : l’arène électorale).

Au total, certains pauvres hères de «l’ultra ultra-gauche» (il va falloir leur demander des comptes, démonter leurs thèses et leur faire honte), à leur façon, sont plus cohérents, eux qui qualifient le mouvement des gilets de «pionniers de mouvements fascistes de masse» (inspirés par ... Poutine!), de vecteur d’une demande de plus d'État, de plus d'intervention et de protection par l'État, d'un «véritable État social fort» (comme si le mouvement traditionnel réformiste «de gauche» était porteur d'une exigence différente ...). Ces pauvres types crachent littéralement à la face des prolétaires qui se battent dans les rues de toute la France : ils mériteraient, franchement, d’être jetés à la Seine.

Comme on le comprendra, nous parlons à cœur ouvert et dans l’urgence, poussés par l'appel pressant que nous avons reçu et que nous diffusons. Nous aurons le temps de raisonner calmement, en veillant d'abord – pour ce qui nous concerne – à tirer les leçons que ce mouvement «affreux, sale et méchant» nous a données.

Nous sommes parfaitement conscients que tout semble se liguer, du point de vue intérieur français et international, à amener le mouvement spontané vers la dérive, capitalisé par les forces bourgeoises «de réforme sociale» (et nous ne «préférons» pas du tout le prétendu camp «progressiste» aux soi-disant forces «réactionnaires», et vice versa).

En attendant, faisons tout notre possible pour faire obstacle à ce cours «spontané», en commençant par apporter notre soutien à nos camarades, aux simples travailleurs et aux prolétaires persécutés par l'État démocratique français.

Vive la solidarité internationale de classe!

Nuclei comunisti internazionalisti, 11 janvier 2019.

Courriel :

indirizzo e-mail

Courrier postal :

Casella postale n. 15347, 00143 Roma Laurentino

 

Riceviamo e ritrasmettiamo A TUTTI il seguente appello (qui in calce, in diverse lingue anche in italiano) lanciato dai compagni francesi che da due mesi hanno accettato la sfida, in condizioni generali obiettive di partenza sfavorevolissime, e stanno vigorosamente lottando al fianco della rivolta sociale dei gilet gialli contro il capitalismo francese. Contro il suo stato, il suo governo, le sue polizie. Il prezzo pagato è già molto alto. Soprattutto per chi, come questi compagni, “non ha santi in paradiso”; per chi è fuori dai giochi, dagli intrallazzi e dai condizionamenti magari sotterranei con i poteri istituzionali borghesi.

Molti compagni, molti proletari sono detenuti prigionieri nelle carceri dello Stato democratico francese in attesa che…”giustizia si compia”. E’ necessaria la solidarietà di classe, politica e materiale, verso questi anonimi lottatori appartenenti alla nostra classe!

Questo appello proviene da quell’area che nei nostri interventi abbiamo definito “barricadiera” autonomo-anarchica dalla quale siamo politicamente distanti in tutto e per tutto. Abbiamo espresso apertamente la nostra critica alla loro concezione politica ed alla prassi conseguente che è poi quella dello spontaneismo anarchista.

Dobbiamo però onestamente riconoscere che questi compagni hanno, bene o male e in qualche modo, “salvato l’onore”, per così dire, del movimento di classe in generale in un frangente delicatissimo. Si sono gettati nella lotta cercando di non abbandonare il movimento spontaneo di massa in pasto alle soverchianti forze della controrivoluzione, cercando il non semplice modo di interagire con esso. Mettendoci, dato niente affatto secondario, la necessaria passione rivoluzionaria. (Noi, questo da lontano abbiamo distintamente percepito, “sentito”) Senza la quale passione possiamo andare tutti quanti a farci benedire come anime morte.

Hanno cercato e stanno cercando, bene o male, di spingere in avanti il movimento spontaneo e di contrastare le molteplici superstizioni presenti e prevalenti in esso. Un movimento spontaneo di massa che ha espresso il suo (sacrosanto) rigetto verso le forze della sinistra tradizionale, percependole del tutto giustamente come forze di conservazione del presente insopportabile stato di cose. Questi compagni hanno cercato, bene o male, di comunicare il senso, anche fisico, della rottura necessaria con tale insopportabile stato di cose. Dopodiché tutte le critiche possono e debbono essere mosse verso quest’area politica, certamente.

Dobbiamo purtroppo constatare (felicissimi di stare prendendo un grosso granchio) che il movimento –&brutto, sporco e cattivo – dei gilet non ha messo in imbarazzo (e ulteriormente svergognata) solo la tradizionale sinistra politico-sindacale, bonzi sindacali CGT in testa. Ha imbarazzato e messo a nudo l’impotenza delle forze tradizionali dell’estrema sinistra (e non pensiamo che il fenomeno riguardi solo la Francia) le quali, salvo alcune frazioni estremamente ridotte, ritengono l’improvviso e “rognoso” movimento sociale più che una opportunità per sviluppare a 360° l’intervento rivoluzionario nella massa (compito certamente difficilissimo), un elemento in fondo di turbativa della solita routine …rivoluzionaria (in capo alla quale c’è, di norma, ogni tot anni la battaglia delle battaglie ossia quella elettorale).

Tutto sommato sono a loro modo più coerenti certi disgraziati di “ultra-ultra gauche” (coi quali dovremo fare i conti, smantellandone e svergognandone le tesi) che qualificano il movimento dei gilet come “apripista di movimenti fascisti di massa” (oltreché essere ispirato … da Putin!) in quanto portatore della richiesta di + Stato, + intervento e protezione statale, di un “vero Stato sociale forte” (come se il movimento riformista tradizionale “di sinistra” fosse portatore di altra diversa richiesta…). Questi disgraziati sputando letteralmente in faccia ai proletari che, sia come sia, si battono sulle piazze di tutta la Francia, meriterebbero, detto francamente, d’essere scaraventati nella Senna.

Come si sarà capito, stiamo parlando a cuore aperto e di getto sollecitati dall’appello urgente che abbiamo ricevuto e che diffondiamo. Ci sarà il tempo per ragionarci su con calma, cercando per prima cosa – per quanto ci riguarda – DI IMPARARE le lezioni che questo movimento brutto, sporco e cattivo ci ha impartito.

Siamo perfettamente coscienti che tutto sembra congiurare, sia dal punto di vista interno francese che internazionale, per far convogliare il movimento spontaneo verso la deriva, capitalizzato dalle forze borghesi “della riforma sociale” (e noi non “preferiamo” affatto quelle cosiddette “progressiste” a quelle cosiddette “reazionarie”, o viceversa).

Facciamo intanto tutto ciò che è possibile per contrastare questa rotta “spontanea” a cominciare dal sostegno ai compagni, ai semplici lavoratori e proletari perseguitati dallo Stato democratico di Francia.

VIVA LA SOLIDARIETA’ INTERNAZIONALE DI CLASSE!

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