Traduction en français pour la première fois d'un livre allemand détaillé, plein de références, sur les conseils ouvriers en Allemagne de 1918 à 1920.

Conseil ouvrier et soldats novembre 1918. Au premier rang deux militants montrent fièrement leur presse : die Freiheit pour les Indépendants (USPD) et la Rote Fahne pour le KPD Spartakusbund.

Ce livre d'Arnold Volker, travail universitaire publié chez Soak Verlag en 1978, traduit en français par J.P. Laffitte (janvier 2022), donne tous les éléments d'une réflexion sur le sens et le sort des conseils ouvriers en Allemagne de 1918 à 1920. Il analyse toutes les théories qui sont apparues à cette époque, du marxisme de Rosa Luxemburg et du KAPD  jusqu'au réformisme contre-révolutionnaire de la social-démocratie, de droite comme de gauche.

Pantopolis, 31 janvier 2022.

Citation extraite du livre de Voker :

"Les "intérêts" de la classe ouvrière ont certes été la “force motrice” dans la Révolution allemande, mais les "intérêts" de la majorité du prolétariat ont été trop limités, trop déterminés par la solidarité avec les anciennes organisations, trop liés aux chefs de ces organisations, pour que les travailleurs aient pu consolider et parfaire les nouvelles formes de relations créées avec les conseils, et opposer efficacement une résistance aux " influences inhibitrices et destructrices » de la scène publique bourgeoise et de ses appareils de répression. C’est ainsi que les conceptions relatives aux conseils ne restèrent que des modèles lointains du mouvement et qu’elles devinrent des utopies et des signes marquant l’échec de la révolution.
Dans un éditorial destiné au Ier Congrès des conseils, Rosa Luxemburg caractérisait la condition de la formation et de l’échec des conseils comme des formes de l’espace public prolétarien :

«… les conseils sans la révolution sont morts. » (R. Luxemburg : Auf die Schanzen [Sur le tremplin],  “Die Rote Fahne”, n° 30 du 15-12-1918)."

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