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théorie politique

la conception du parti de classe par le KAPD en janvier 1933

Publié le 22 Août 2016 par Pantopolis/Ph. B.

Michel Blank

Sur le Parti. Remarques sur un travail d'Anton Pannekoek

Sous le capitalisme, il existera toujours une petite partie du prolétariat parvenant à la clarté sur sa situation et ses buts de classe, alors que les larges masses sont poussées par la misère croissante à des actions de classe... (Le rôle d’une claire avant-garde) est de diriger la lave prolétarienne en ébullition vers ce fleuve en fusion qui se déverse sur la Pompéi de la bourgeoisie et réduit en cendres son ordre social. Pour agir dans ce sens, l’avant-garde doit s’organiser et être organisée…

L’avant-garde, cette petite partie de la classe ouvrière, se constitue en Parti, alors que la multitude entre confusément dans la lutte avec son instinct révolutionnaire et s’oppose, au cas par cas et au fil de la lutte, à la bourgeoisie, sous forme d’Unions ouvrières, de comités d’action, de conseils et autres formes similaires : la tâche du Parti est précisément – au cours de ces luttes – d’apporter une claire connaissance de l’organisation de classe – cherchant à dissiper la confusion et à accroître la possibilité d’une victoire grâce à son expérience des obstacles…

Le Parti, par la clarté et le ferme dessin de son programme, sera toujours un noyau… (La conscience de classe) qui surgit dans des parties de la classe ouvrière se cristallise au cours de combats victorieux, où ces couches reconnaissent le rôle économique qu’elles jouent, en tirant les conséquences politiques : devenir l’avant-garde.

Au plus haut niveau, le Parti reflète la Classe; il n’en est pas séparé; il existe au contraire une unité dialectique entre les deux. Là où se manifestent dans les faits des contradictions entre Parti et Classe, cela correspond à une fausse tactique, qui doit être révisée, ou alors à une base de classe qui n’est pas prolétarienne. Dans le deuxième cas, les communistes doivent détruire l’organisation qui est devenue contre-révolutionnaire et à sa place mettre sur pied le parti prolétarien révolutionnaire.

Michel Blank, «Zur Frage der Partei. Bemerkungen zu Anton Pannekoeks gleichnamiger Arbeit in der P.Z.K. und Ino, Jhrg.4, Nr. 11», Proletarier n° 1, Berlin, janvier-février 1933.
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