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théorie politique

Contribution post-situ au discours de la méthode nihiliste et intégriste.

Publié le 20 Avril 2019 par pantopolis

Introduction au discours du nihilisme intégriste...

Je retransmets ce texte situationniste avant la lettre (dont les principaux auteurs sont Debord et Michèle Bernstein), suggérant en 1955 de détruire toute trace de beauté, avant même toute apocalypse nucléaire...
 
Faut-il remettre à Guy Debord et Michèle Bernstein le Grand-Prix de l'Académie de la Bêtise (dans le sens flaubertien du terme) post mortem et post festum? Ou bien le Grand-Prix du nihilisme intégriste bête et méchant?
 
Toutes les propositions restent ouvertes...
 
Pantopolis

Texte retransmis par quelques vieux ptérodactyles debordiens après l'incendie de la cathédrale de Paris, le 19 avril 2019.

 
 
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PROJET D’EMBELLISSEMENTS RATIONNELS DE LA VILLE DE PARIS (Potlatch n° 23, Paris, 13 octobre 1955)
 
(…)
 
Pour les églises, quatre solutions différentes ont été avancées, et reconnues défendables jusqu’au jugement par l’expérimentation, qui fera triompher promptement la meilleure :
 
G.-E. Debord se déclare partisan de la destruction totale des édifices religieux de toutes confessions.. (Qu’il n’en reste aucune trace, et qu’on utilise l’espace.)
 
Gil J Wolman propose de garder les églises, en les vidant de tout concept religieux. De les traiter comme des bâtiments ordinaires. D’y laisser jouer les enfants.
 
Michèle Bernstein demande que l’on détruise partiellement les églises, de façon que les ruines subsistantes ne décèlent plus leur destination première (la Tour Jacques, boulevard de Sébastopol, en serait un exemple accidentel). La solution parfaite serait de raser complètement l’église et de reconstruire des ruines à la place. La solution proposée en premier est uniquement choisie pour des raisons d’économie.
 
Jacques Fillon, enfin, veut transformer les églises en maisons à faire peur. (Utiliser leur ambiance actuelle, en accentuant ses effets paniques.)
 
Tous s’accordent à repousser l’objection esthétique, à faire taire les admirateurs du portail de Chartres. La beauté, quand elle n’est pas une promesse de bonheur, doit être détruite. Et qu’est-ce qui représente mieux le malheur que cette sorte de monument élevé à tout ce qui n’est pas encore dominé dans le monde, à la grande marge inhumaine de la vie ?

 

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